Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

Postez ici vos intentions de prière.
amidelamisericorde
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DEUXIEME CONFÉRENCE

DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS


Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Cinquièmement, la persécution de l’Antéchrist sera la plus inhumaine et la plus sanglante de toutes celles qu’a jamais subies le Christianisme. Jésus-Christ nous en donne l’assurance, lorsqu’il nous dit : «Alors la tribulation sera grande telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à présent et qu’il n’y en aura jamais» (Matth., XXIV, 21).

On peut le conjecturer en se rattachant à deux causes. La première, est la colossale puissance et les moyens prodigieux de force et de destruction dont l’Antéchrist sera pourvu et en même temps l’impiété et la rage des hommes préposés à l’exécution de ses commandements.

La seconde, sera l’effrayante malice du démon, car, dit saint Jean, en ces jours Dieu le laissera sortir de la prison de flammes où il est enchaîné et lui donnera pleine licence de séduire et d’assouvir sa haine contre le genre humain (Apocal., XX).

D’où il suit, dit saint Cyrille, qu’il y aura alors des multitudes de martyrs, plus glorieux et plus admirables que ceux qui combattirent jadis, contre des lions dans les amphithéâtres de Rome et des Gaules.

Ceux-ci n’avaient à lutter que contre de simples ministres du démon, mais les confesseurs des derniers âges auront à lutter contre celui qui est homicide dès le commencement.

L’antique ennemi déploiera pour les tourmenter des monstres de supplice et des raffinements inouïs, sans exemple dans les siècles passés, et que de lui-même l’esprit humain ne serait jamais parvenu à inventer.
Enfin, dernier trait de la persécution de l’Antéchrist, elle sera d’une telle violence qu’elle parviendra à faire apostasier la presque universalité des chrétiens. «Et il lui fut donné, de faire la guerre aux saints et de les vaincre (Apocal., XIII).

Et cette corne, que je vis, faisait la guerre aux saints, et il lui était donné de prévaloir» (Dan., VII). Saint Paul nous apprend encore que Jésus-Christ ne descendra pas une seconde fois avant que ne vienne la grande apostasie (II ad Thess., II).

Saint Augustin (Cité de Dieu, lib. XX), interprétant cette parole de l’Apôtre, nous dit que si dans tous les temps on a vu des fidèles renoncer au Christ par l’effet des artifices des hérétiques et de la crainte des persécuteurs et des tyrans, toutefois, la défection qui se produira sous l’Antéchrist est appelée l’apostasie proprement dite, parce que par le nombre et par sa généralité, cette apostasie excédera tout ce qui s’est vu dans les temps antérieurs.

Toutefois il ne faudrait pas conclure de ces témoignages qu’il ne restera plus d’élus sur la terre, et que le Fils de Dieu faillira à la promesse faite à son Église lorsqu’il lui dit : Propter electos, dies breviabuntur, à cause des élus les jours seront abrégés ; du reste, saint Jean dans son Apocalypse ajoute : «La bête sera adorée par tous ceux des habitants de la terre, dont les noms ne sont pas écrits dans le Livre de vie» (Apocal., XIII).

Saint Augustin nous affirme qu’au règne de l’Antéchrist, il y aura des multitudes de martyrs qui feront éclater une héroïque constance, il y aura également un nombre plus ou moins grand de confesseurs, qui parviendront à se réfugier dans des cavernes ou dans des montagnes escarpées ou abruptes, et Dieu veillera à ce que ces retraites échappent à la vigilance et aux investigations des persécuteurs, et il ne permettra pas au démon de les leur signaler.

Source : livres-mystiques.com

SAINTES FETES DE PAQUES

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amidelamisericorde
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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Daniel nous apprend que durant les jours où se déchaînera cette effroyable persécution, l’abomination de la désolation trônera pleinement dans le lieu saint. «Le roi, dit-il, agira selon qu’il lui plaira : il s’élèvera, il parlera avec orgueil contre tout Dieu ; il parlera insolemment contre le Dieu des dieux... Il n’aura aucun égard au Dieu de ses pères, et il ne se souciera d’aucun Dieu quel qu’il soit…»

En d’autres termes, une fois que l’homme de péché aura fait fléchir le genre humain par ses menaces et qu’il l’aura enlacé dans les filets de ses mensonges et de ses ruses, il ne gardera plus aucune mesure, il démasquera toutes ses batteries, et procédera à visage découvert.

Il ne souffrira plus que l’on adore ou que l’on invoque d’autre Dieu que lui-même, il se proclamera le seul maître du ciel et de la terre. Partout où il ne se trouvera pas personnellement présent, ce
sera à son image ou à sa statue que les hommes seront contraints de décerner leurs hommages :

Et elevabitur, magnificabitur adversus omnem Deum.

Il ne tolérera plus ni la religion mosaïque, ni la religion naturelle elle-même. Il persécutera avec le même acharnement les juifs, les schismatiques, les hérétiques, les déistes, et toutes les sectes qui admettent
l’existence d’un être suprême, et l’immortalité de la vie future.

Mais Dieu, dans Sa sagesse, tirera le bien du mal. L’horrible tempête que Sa justice aura laissée se déchaîner sur la terre, aura pour effet de faire disparaître les cultes faux.

Elle abolira, avec le judaïsme, les restes du mahométisme, les superstitions idolâtres, et toutes les religions hostiles à l’Église.

Elle donnera le coup de grâce aux sectes de ténèbres. La franc-maçonnerie, le carbonarisme, l’illuminisme et
toutes les sociétés subversives disparaîtront dans le tourbillon d’impiété qui sera leur œuvre, et qu’elles avaient préparé depuis des siècles, estimant qu’il serait leur triomphe décisif et suprême.

Sans le vouloir, elles auront coopéré à fonder le règne de l’unité annoncé par le prophète, erit unum ovile et unus pastor. Le triomphe de l’impie aura été de courte durée. Mais les consolations qui succéderont seront universelles, abondantes, proportionnées à l’étendue des tribulations que l’Église aura subies.

Un fils d’Israël, naguère converti, aujourd’hui prêtre et docteur, contemplant avec ravissement le grand spectacle qu’offrira l’Église de Dieu à cette époque fortunée où juifs et gentils, assis à un même banquet, seront devenus une même famille sous la houlette d’un même pasteur, s’écrie avec transport :

«Dans la vie de Jésus-Christ sur la terre, il y a eu deux grands jours de triomphe où il a été reconnu comme Messie et comme Roi :

la fête de l’Épiphanie, qui fut en quelque sorte la fête du matin que firent à Jésus-Christ les nations accourues et représentées dans la personne des Mages, et le jour des Rameaux qui fut la fête du soir, que fit à Jésus-Christ Jérusalem attardée, le jour des Rameaux qui fut le jour des acclamations d’Israël.

Source : livres-mystiques.com

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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

«Or voici qu’après dix-neuf siècles de fidélité, la grande fête de l’Épiphanie est oubliée des nations et de leurs chefs, qui ont rejeté Jésus-Christ et Son Église.

Laissez-moi donc saluer, au soir de la vie de l’Église, le grand jour des Rameaux et l’explosion inattendue des acclamations du vieux peuple de Jacob. Laissez-moi saluer et chanter ce jour, où les portes de la synagogue s’ouvriront avec ivresse pour l’entrée triomphale du Messie, qu’elle a si longtemps attendu et méconnu.

Laissez-moi chanter le jour où les restes d’Israël étendront leurs vêtements sur le chemin du Christ et de Son
Église, et où l’air sera embaumé des parfums de ce sang qui retombera cette fois en pluie d’amour sur Israël et sur ses enfants.

Ô jour des Rameaux, lève-toi sur l’Église !... Jérusalem, Jérusalem, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses petits sous ses ailes ; mais cette fois tu l’auras voulu, ô Jérusalem, sous les ailes tu te seras précipitée.

Hosanna et gloire éternelle à Jésus-Christ au plus haut des cieux, et à l’Église où Israël après une longue absence a retrouvé son Messie et son Roi». (Abbé Lémann, Les Nations frémissantes).

Et pourtant ce ne sera pas encore la consommation finale, car il est écrit (Apocal., XI) : «Le septième ange sonnera en ce moment de la trompette, et le ciel retentira de grandes voix» : des voix d’anges, des voix de vierges, les voix des confesseurs et des saints martyrs salueront le Christ de leurs louanges et de leurs acclamations, ils rendront grâce de Sa victoire sur l’Antéchrist et de l’extermination des impies.

Tous les hommes, devenus les adorateurs d’un même Dieu, professant tous une même foi, unis dans une même adoration, participant à une même table, s’écrieront de concert :

«Le royaume de Dieu est devenu le royaume de Notre-Seigneur et de Son Christ... Nous vous rendons gloire, Seigneur Dieu tout-puissant, qui êtes, qui étiez et devez venir, parce que vous avez reçu votre grande puissance et que vous régnez» (Apoc., XI, 17).

TROISIEME CONFÉRENCE : DE LA RÉSURRECTION DES CORPS ET DU JUGEMENT UNIVERSEL

Ecce mysterium vobis dico : in momento, in ictu oculi, in novissima tuba (canet enim tuba), mortui resurgent incorrupti.

Je vous dis un mystère : En un instant, en un clin d’œil, aux éclats de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts ressusciteront incorruptibles. (I Cor., XV.)


Le monde doit avoir une fin, et cette fin n'aura pas lieu que l'Antéchrist n'ait paru. Le protestantisme et l'incrédulité rejettent la personnalité de l'Antéchrist ; ils ne le considèrent que comme un mythe, un être allégorique et imaginaire.

Ou bien encore, ils ne voient dans cet homme de péché, annoncé par saint Paul, que le chef de la lutte antichrétienne, le coryphée et le messie de la franc-maçonnerie et des sectes suscité pour conduire la civilisation à son apogée, en l'affranchissant à jamais des ténèbres de la superstition, c'est-à-dire en supprimant, sur toute l'étendue de la terre, toute religion positive et toute croyance révélée.

Source : livres-mystiques.com

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Mais, parmi les vérités qui ont trait à la conclusion de nos destinées dans le temps, il en est une qui répugne spécialement aux passions humaines, que le rationalisme et la libre-pensée ne cessent de combattre à outrance, dont ils font le point de mire de leurs sophismes les plus astucieux et de leurs négations les plus effrontées.

Cette doctrine, la plus glorieuse et la plus consolante pour notre nature humaine, est celle de la résurrection future de nos corps. Tantôt, comme saint Paul en fit l'expérience à Athènes, la science incrédule s'étudie à étouffer cette doctrine sous le poids de ses moqueries et de ses sarcasmes ; tantôt, comme il advint au tribunal du prêteur Félix, en l'entendant énoncer, elle pâlit et se sent saisie d'épouvante :

Disputante autem illo... de judicio futuro, tremefactus Felix respondit... Vade : tempore autem opportuno accersam te (Act., XXIX, 25).

Il ressort de ce passage, et d'une multitude d'autres épars dans les épîtres de saint Paul, que le dogme de la résurrection des corps était le sujet favori et populaire des prédications de l'Apôtre.

Il l'énonçait hardiment dans les prétoires, dans les synagogues, dans l'aréopage des sages et des philosophes de la Grèce.

Aux yeux de saint Paul, cette doctrine de la Résurrection future est la base de nos espérances, la solution du mystère de la vie, le principe, le nœud, la conclusion de tout le système chrétien.

Sans elle, les lois divines et humaines restent dépouillées de toute sanction, les doctrines spiritualistes ne sont plus qu'une inanité.

L'unique sagesse est celle qui consiste à vivre et à jouir comme la bête ; car si l'homme ne doit pas revivre après la mort, le juste qui lutte contre son propre cœur et qui réprime ses passions est un insensé.

Les martyrs qui ont souffert pour l'honneur du Christ, et qui se sont laissé déchirer par les lions dans les amphithéâtres, ne sont que des convulsionnaires et des égarés (Cor., XV. 32).

Dès qu'il est admis que les destinées de l'homme sont circonscrites dans la vie présente, le bonheur ici-bas ne réside plus que dans le matérialisme le plus éhonté et le plus abject.

Le seul évangile vrai, l'unique philosophie saine et rationnelle est celle d'Epicure qui se résume dans ces
mots : Manducemus et bibamus, cras enim moriemur (id.).

Pour détourner les âmes des convoitises grossières et afin de les élever à des aspirations dignes de leur céleste origine, l'Apôtre ne cesse d'inculquer cette grande vérité, et en même temps il en déduit les conséquences relatives à la direction de la vie, et au gouvernement extérieur et intérieur des actes humains.

Source : livres-mystiques.com

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«Voici, dit-il, que je vous apprends un mystère. A la vérité, nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous changés. En un moment, en un clin d’œil, au son de la trompette, car la trompette sonnera, les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons changés.

Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité. Et après que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors se vérifiera la parole qui a été écrite : La mort a été absorbée dans sa victoire».

«Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ?» Cor., xv, 51-55
Dans les versets qui précèdent, le grand Apôtre explique, non moins merveilleusement, la raison théologique et les hautes convenances de ce mystère, dont Dieu l'a établi l'interprète et le héraut.

«Le corps de l'homme, dit-il, confié à la terre et déposé dans le sépulcre, est pareil au grain de froment il est semé dans la corruption, il ressuscitera incorruptible il est semé dans la faiblesse, il ressuscitera dans la force ; il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel.

«Le premier homme, Adam, a été une âme vivante, le second Adam a été fait un esprit qui vivifie.
«Le premier, formé de la terre, était tout terrestre ; le second, venu du ciel, est tout céleste...
«Comme donc nous avons porté l'image de l'homme terrestre, portons aussi l'image de l'homme céleste...

«Je vous dis cela, mes frères, parce que la corruption ne possédera pas l'immortalité» (I Cor., XV, 42-45, 47, 50) Voilà un exposé, tracé de main de maître, clair, précis, et toute interprétation que la parole humaine prétendrait y mêler, ne servirait qu'à en affaiblir l'énergie et la clarté.

Telle est aussi la vraie foi catholique, celle que l’Église a inscrite dans le Symbole que nous récitons, et qu'elle fait chanter dans ses temples aux jours de ses solennités.

«Je crois à la résurrection de la chair, j'attends la résurrection des morts».

Saint Athanase, dans son symbole, et le quatrième concile de Latran expriment cette vérité en termes non moins précis et plus explicites encore : «Tous les hommes, disent-ils, doivent ressusciter avec les mêmes corps auxquels ils sont unis dans la vie présente».

En effet, si après s'être dissous et être retournés à la poussière d'où ils sont sortis, nos corps ne devaient renaître avec l'intégrité de leurs membres, avec l'universalité de leurs éléments substantiels et constitutifs ; s'ils ne devaient reparaître avec les mêmes visages, les mêmes traits, au point qu'en nous revoyant au jour du jugement, nous nous reconnaîtrons aussitôt, comme nous nous reconnaissons ici-bas, il ne faudrait plus appeler alors notre renaissance une résurrection, mais une nouvelle création.

Source : livres-mystiques.com

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Il est donc très certain qu'au jugement nous serons identiquement les mêmes ; que les pieds qui nous soutiendront alors seront les pieds qui nous ont portés, soutenus durant notre exil et les jours de notre pèlerinage dans le temps ; que la langue qui nous fera parler sera celle qui s'est jadis dénouée pour la louange divine ou pour le blasphème ; que les yeux, à l'aide desquels nous verrons, seront ceux-là mêmes qui se sont ouverts aux rayons du soleil qui nous éclaire ; que ce cœur, qui battra dans nos poitrines, sera le propre cœur qu'auront consumé les ardeurs de l'amour divin, ou qui se sera laissé dévorer par les flammes impures de la volupté.

Telle était l'immuable espérance de Job. Assis sur son fumier, rongé par la pourriture, mais le front serein, le regard rayonnant, il franchit d'un bond de sa pensée toute la durée des siècles.

Saisi d'un saint ravissement, il contemple dans les clartés de la lumière prophétique le jour où il secouera la poussière de son cercueil, et il s'écrie : «Je sais que mon Rédempteur vit, que je renaîtrai de ma poussière, que je serai de nouveau enveloppé de ma chair et que je verrai mon Rédempteur de mes yeux à moi et non de ceux d'un autre» (Job., XIV, 24-25).

Cette doctrine de la résurrection est la clef de voûte, la pierre angulaire de tout l'édifice chrétien, le pivot et le centre de notre foi. Sans elle, il n'y a plus de rédemption, nos croyances et notre prédication sont vaines, toute religion s'écroule par la base : Inanis est ergo prœdicatio nostra, inanis est fides nostra (I Cor., XV, 14).

Les écrivains rationalistes ont prétendu que cette croyance à la résurrection n'était pas contenue dans l'Ancien Testament et qu'elle ne date que de l’Évangile. Rien n'est plus faux.

Il suffit de parcourir la longue chaîne des traditions mosaïques, de prêter l'oreille aux grandes voix des Patriarches et des Prophètes : nous les voyons tous tressaillir de joie et d'espérance, à la perspective de l'Immortalité promise, saluer cette vie nouvelle dont ils entreront en possession au-delà
du tombeau et qui n'aura pas de terme.

Il est dit au livre de l'Exode : «Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob». Et Jésus-Christ, en saint Matthieu, se sert de ce passage pour démontrer aux juifs sadducéens la vérité
de la résurrection (Matth., XXII, 31) :

«Pour ce qui est de la Résurrection des morts, n'avez-vous point lu les paroles que Dieu vous a dites : Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob ? Or Dieu n'est point le Dieu des morts,
mais le Dieu des vivants».

La mère des Macchabées, debout au milieu du sang et des membres mutilés et épars de ses fils, ne glaçait-elle pas d'effroi l'impie Antiochus en lui disant :

«Sache, ô homme scélérat et très pervers, que tu ne nous fais mourir que pour la vie présente, niais que le Maître du monde va nous recevoir, nous qui sommes morts pour ses lois et qu'Il nous ressuscitera au jour de la résurrection» (II Mach., VII).

Source : livres-mystiques.com

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Cette croyance à la résurrection n'était pas seulement pour les saints de l'Ancien Testament un symbole et une doctrine spéculative, elle était leur foi fondamentale exprimée dans les merveilles et dans les œuvres de leur vie.

Les institutions qu'ils nous ont laissées en sont la représentation et la figure. «Le premier de tous, dit saint Jérôme, est Abel, dont lesang qui crie au Seigneur, témoigne de son espérance de la résurrection des corps. Ensuite, vient Hénoch enlevé, afin qu'il ne vît pas la mort : il est le type et l'image de la résurrection.

Troisièmement Sara, dont le sein stérile et épuisé par la vieillesse conçoit et met au monde un fils, nous donne l'espérance de la résurrection. Quatrièmement, Jacob et Joseph, en recommandant que l'on recueille et que l'on ensevelisse avec honneur leurs os, manifestent leur foi à la résurrection.

Cinquièmement, la verge desséchée d'Aaron qui bourgeonnait et donnait des fruits, et la verge de Moïse, qui sur le commandement de Dieu s'animait et devenait un serpent, nous offrent l'ombre et l'esquisse de la résurrection.

Enfin Moïse, qui bénissait Ruben et disait que Ruben vive et ne meure pas, lorsque Ruben depuis longtemps était décédé de cette vie, ne témoigne-t-il pas qu'il lui souhaitait la résurrection et l'éternelle Vie ?» (S. Jérom. Epiph. contra Samaritanos)

Et si l'on ne voulait voir dans ces interprétations diverses que des allégories et des interprétations mystiques, nous terminerions cette énumération par les paroles précises de Daniel, et celles-ci ne laissent aucun doute, sur la foi universelle et constante de l'Ancien Testament à la résurrection future (Dan., XII) : «

Voilà dit-il, que la multitude de ceux qui dorment dans la poussière de la terre s'éveilleront les uns pour la Vie éternelle, les autres pour l'opprobre».

Cette vérité, affirmée par les Écritures, est proclamée non moins hautement par la raison et la philosophie chrétienne. La philosophie embrasse dans son vaste champ tout ce qui touche à la nature de Dieu, à la nature de l'homme et à celle du monde.

Or, le dogme de la résurrection ressort des notions que nous donne la philosophie sur ces trois objets, sur lesquels s'étend son domaine et s'exercent ses investigations.

Premièrement, le dogme de la résurrection ressort des notions que nous donne la philosophie sur la nature de Dieu. Dieu, nous apprend la philosophie chrétienne, est la cause efficiente, exemplaire et finale de tous les êtres qui sont dans le monde.

Les ayant créés librement, avec une souveraineté et une indépendance absolues, Il les a tous marqués, plus ou moins, du caractère de sa ressemblance et de ses infinies perfections.

Toutefois, le corps humain, composé de Ses propres mains, animé de Son souffle, est le résumé de Ses merveilles, le chef-d’œuvre de Sa sagesse et de Sa divine bonté.

Par la beauté et l'élégance de sa structure, par la noblesse de son port, les splendeurs qui l’illuminent, le corps de l'homme l'emporte dans des proportions infinies sur tous les êtres matériels sortis des mains de Dieu.

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C'est par le corps, en effet, que l'esprit manifeste sa puissance et exerce sa royauté. C'est le corps, dit Tertullien, qui est l'organe de la vie divine et des sacrements. C'est le corps qui est lavé par l'onde baptismale, afin que l'âme reçoive sa blancheur et sa netteté.

C'est le corps qui est oint par l'huile et l'onction de l'Esprit Saint afin que l'âme soit consacrée. C'est le corps qui reçoit l'imposition des mains, afin que l'âme soit illuminée et puisse répandre les bénédictions. C'est le corps qui reçoit l'Eucharistie et qui s'abreuve d'un sang divin, afin que l'homme, devenu un avec le Christ et ayant avec lui une même vie, puisse subsister éternellement (Tert. De rester. carnis, c. 8

C'est encore le corps qui croise les mains pour la prière et qui se courbe pour l'adoration. C'est le corps qui s'exténue par les jeûnes et dans les macérations, qui s'offre en holocauste sur les échafauds et les bûchers, qui se consume par le martyre et offre à Dieu ce témoignage de l'amour, lequel n'est absolu et irrévocable que lorsqu'il est scellé par la mort et exprimé par le sang.


Et le corps de l'homme, instrument des plus héroïques travaux, canal de toutes les bénédictions et de toutes les grâces, soldat du témoignage, prêtre et autel du Sacrifice, épouse virginale du Christ, serait semblable à l'herbe des champs, il n'aurait un instant d'éclat et de vie que pour être changé en une poignée de cendres, devenir la proie des vers et l'hôte éternel du trépas ?

Ce serait un blasphème contre la Providence et un outrage à son infinie bonté. Le dogme de la résurrection des corps ressort des notions que nous donne la philosophie chrétienne sur Dieu ; il ressort, secondement, des notions qu'elle nous donne sur la nature de l'homme.

L'homme, en effet, se compose de deux substances : l'esprit et le corps. Et ces deux principes sont unis par des liens si intimes et si profonds, il y a entre eux une réciprocité et une corrélation si étroite, que, sans l'intermédiaire du corps, l’esprit, par sa propre nature, est inhabile à exercer aucune de ses opérations.

Il est semblable à un souffle qui, faute d'organe, ne pourrait résonner, à une lyre dont les cordes détendues et brisées cesseraient d'ébranler l'air et demeureraient sans accent et sans écho.

Ainsi, l'âme sans le corps ne peut entrer en relation avec le monde extérieur et sensible ; elle n'a ni l'usage de la vue, ni l'usage de l'ouïe ; elle ne peut exercer son action et sa souveraineté sur la matière, ni maîtriser les éléments, ni savourer les fruits, ni respirer l'odeur des parfums.

Et la bouche elle-même, cette bouche qui peut-être a fait entendre des accents d'or, qui s'est si souvent dénouée pour l'enseignement ou la louange, n'est plus qu'un membre desséché et aride, dont l'âme ne peut plus se servir pour émouvoir les cœurs et éclairer les esprits.

Sans doute, ainsi que l'enseigne saint Thomas, Dieu, après la mort, conférera aux âmes séparées un mode d'existence qui leur permettra de se connaître, de s'entretenir, de communiquer entre elles, sans le secours des organes corporels, dont elles auront été dépouillées. Mais ce sera là un mode merveilleux, exceptionnel, en dehors des conditions et des lois normales de l'être humain.

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Ce qu'il y a de certain, c'est que par elle-même, et abstraction faite de cette vertu, que Dieu dans sa puissance surajoutera, après la mort, à notre constitution intime, l'âme privée de son corps n'est plus qu'une substance mutilée, solitaire, exclue de tout commerce et de toute relation avec le monde des vivants.

Or, si vous demandez pourquoi il a plu au Créateur d'unir, dans un même sujet, deux principes aussi disparates, aussi contraires dans leur essence et dans leurs propriétés que le sont l'esprit et le corps ; pourquoi Il n'a pas voulu que l'homme fût, comme l'ange, une intelligence pure...

je répondrai que Dieu a fait ainsi, pour que l'homme fût véritablement le roi et l'abrégé de toutes Ses œuvres, afin qu'à l'exemple du Christ, il récapitulât, dans sa personnalité, l'universalité des éléments et des êtres créés, qu'il fût le centre de toutes choses, que, résumant l'esprit et le corps, l'ordre visible et l'ordre invisible, il pût servir à l'un et à l'autre d'interprète et les offrir simultanément au Très Haut dans ses hommages et dans ses adorations.

D'où il suit que, si l'homme devait être à jamais dépouillé de son corps, la création matérielle et visible n'aurait plus de médiateur, ni de pontife, elle n'aurait plus de voix pour adresser à Dieu son hymne de reconnaissance et d'amour, et le lien qui unit les êtres inanimés au Créateur serait brisé sans retour.

Donc, si Dieu n'a pas résolu de replonger à jamais Son œuvre dans le néant, si cette terre sanctifiée par les pas du Christ est destinée à subsister éternellement, radieuse et renouvelée, il faut que l'homme renaisse dans une vie future pour en reconquérir le sceptre et la royauté. D'où il suit encore que la mort n'est pas une ruine, mais une restauration.

Si Dieu a décrété que notre habitation terrestre serait un jour dissoute, ce n'est pas pour nous la ravir, mais pour nous la rendre subtile, immortelle, impassible, semblable, dit saint Jean Chrysostome, à un architecte qui fait sortir un instant l'habitant de sa maison, afin de le faire rentrer avec plus de gloire dans cette même maison qu'il aura reconstruite plus brillante et plus belle.

La convenance et la nécessité de la résurrection ressortent de la nature de l'homme ; elles ressortent enfin des lois et de la nature du monde.

La loi du monde, dit Tertullien, est que tout se renouvelle et que rien ne périt. Ainsi, les saisons se succèdent dans leurs cours, les arbres se dépouillent de leurs fruits en automne, leurs feuilles jaunissent et se dessèchent comme une parure fanée ; mais, le printemps succédant à l'automne, les arbres reverdissent de nouveau, leurs rejetons bourgeonnent et leurs feuilles se parent d'une nouvelle couronne de fleurs et de fruits.

Ainsi, le grain et la semence confiés au sillon de la terre pourrissent et semblent se dissoudre par l'effet de l'humidité et de l'action de l'air ; mais pour le jour de la moisson ils percent la surface du sol, et renaissent avec plus d'éclat sous la forme d'un épi rajeuni et renouvelé.

Ainsi, le soleil au déclin du jour s'évanouit dans les ombres de son crépuscule, ou semble se noyer dans les profondeurs de l'Océan ; mais le matin, il reparaît de nouveau à l'heure marquée, pour éclairer la terre et embraser l'air de sa lumière et de ses feux.

Source : livres-mystiques.com

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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

La mort n'est qu'un sommeil et un état latent. Elle est un repos et un silence, où les êtres, qui paraissent immobiles et ensevelis, se reforment de nouveau, où ils reprennent une nouvelle vitalité et une nouvelle énergie : dans le sépulcre où ils dorment, ils sont soumis à un travail d'incubation et de refonte, d'où ils s'élanceront plus libres et plus transformés, semblables au flambeau éteint qui se ranime avec plus de puissance sous le souffle vivifiant de l'homme, semblables encore à cet insecte qui se traîne sur le limon de la terre et qui, après s'être enfermé dans son tombeau, en sort revêtu d'une force nouvelle, déploie ses ailes brillantes et ne se repose plus que sur des fleurs.

Ici il y a des questions qui demandent à être éclaircies. Il est dit que les morts se réveilleront au son de la trompette. Il est dit que les hommes ressusciteront, mais que tous ne seront pas changés. Enfin on demande si les hommes ressusciteront dans l'état et avec le même âge qu'ils avaient lorsqu'ils moururent ici-bas.

Dans le chapitre sur la crainte du jugement, saint Jérôme citant la parole de saint Paul : «Au son de la trompette, car la trompette sonnera» : «Au son de la trompette» dit-il, «toute la terre sera saisie d'effroi».
Et plus loin : «Soit que vous lisiez, soit que vous dormiez, soit que vous écriviez, soit que vous veilliez, que toujours, cette trompette résonne à vos oreilles» (S. Hieron, De timore judicii).

Cette trompette dont les éclats pénétreront les sombres cavernes de l'abîme, et iront réveiller les pères du genre humain de leur long sommeil, rendra-t-elle un son matériel ?... On peut l'admettre. Les anges, qui en ce jour se revêtiront de corps aériens afin d'être vus de tous les hommes, peuvent aussi se composer, avec les éléments et les diverses substances de l'air, des instruments corporels capables de rendre de véritables sons.

Toutefois, si cette explication répugne, on peut s'en tenir à l'interprétation de saint Thomas : il nous dit que saint Paul n'emploie cette expression trompette que comme une allégorie, une image... De même que chez les Juifs, on se servait de la trompette pour convoquer le peuple aux grandes solennités, exciter les soldats au combat, donner le signal de la levée des camps, ainsi la voix de l'ange est appelée une trompette par similitude, à cause de sa puissance, de son éclat, et de l'efficacité qu'elle aura pour convoquer tous les hommes instantanément et en un même lieu. Il est dit en second lieu, que tous les hommes ressusciteront, mais que tous ne seront pas changés.

Il est certain que les réprouvés ressusciteront munis de toutes leurs facultés physiques et intellectuelles, avec l'intégrité de leurs membres, et que leurs corps ne seront sujets à aucune maladie, ni à aucune altération ; mais dépouillés de la robe nuptiale de la charité, ils ne seront pas revêtus des qualités des corps glorieux.
Ils ne renaîtront ni transfigurés, ni lumineux, ni subtils, mais tels qu'ils étaient sur la terre, c'est-à-dire passibles, opaques, enchaînés à la matière et à la loi de la gravitation. Ils n'en éprouveront pas moins l'intensité et la violence du feu.

Et ce feu les fera d'autant plus souffrir, que doués d'un état de santé parfaite, dans la pleine possession de leur vigueur physique et intellectuelle, ils seront par le fait plus sensibles à son énergie et à son action. Le feu des réprouvés est un feu allumé au souffle de la justice de Dieu, créé uniquement pour punir ; en conséquence, ses ardeurs ne se proportionnent nullement à la délicatesse ou aux conditions variées des tempéraments. Mais elles se mesurent au nombre et à la grandeur des crimes à châtier, comme il est dit : ignis eorum non extinguetur. Ce feu consumera sans détruire. Il s'attachera à ses victimes comme à une proie, sans que leurs organes en soient atteints , sans que leur chair en ressente jamais aucune déchirure ni aucune lésion.

Source : livres-mystiques.com

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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Enfin les hommes ressusciteront-ils avec le même âge qu'ils avaient au moment où ils moururent ?

Le sentiment le plus probable et le plus conforme aux Écritures, c'est qu'ils ressusciteront «à l'état de l'homme parfait, dans la mesure de l'âge de la plénitude de Jésus-Christ, in virum perfectum, in mensuram œtatis plenitudinis Christi» (Ephes., V, 13).

En d'autres termes, tous les hommes restaurés sur le type et à l'image de Jésus-Christ, autant du moins
que le comportera la mesure et le degré de leurs mérites, renaîtront dans la maturité de l'homme, dans le plein développement de leur être et de leur constitution physique, comme le Christ au jour de Sa Résurrection et de Son Ascension, lorsque entrant dans Sa béatitude, il alla prendre possession de Son éternelle souveraineté.

Enfin, la résurrection aura-t-elle pour auteur Jésus-Christ seul, ou se fera-t-elle par le ministère des anges ?

Nous disons qu'elle s'accomplira directement par la vertu de Jésus-Christ, mais qu'aussi les anges qui sont ses ministres seront appelés à y coopérer et à lui prêter leur concours...

Car il est dit en saint Jean, ch. V : «Elle est venue l'heure où tous ceux qui sont dans les monuments entendront la voix du Fils de Dieu» et d'autre part il est dit en Saint Matthieu, ch. XXIV :

«Et il enverra Ses anges avec la trompette et une grande voix, et ils rassembleront Ses élus des quatre vents»

Ainsi Jésus-Christ, en qualité de roi et de chef, donnera le signal, il fera entendre Son commandement et laissera à Ses anges le soin de recueillir les éléments épars qui ont appartenu à nos corps et qui sont destinés à les reconstituer.

A ces vérités fondées sur les saintes Écritures, la science sceptique et railleuse oppose des objections, tirées des lois qui assujettissent l'ordre présent, et qu'elle estime péremptoires et irréfutables.

Comment, disent-ils, les anges, ou si l'on veut, d'autres êtres supérieurs quelconques, si grand soit leur degré de clairvoyance, parviendront-ils jamais à recueillir et à démêler les débris et les parcelles des corps humains, épars sur tous les continents, dispersés sous tous les cieux, engloutis dans les mers, les uns dissous, les autres convertis en vapeurs, ou en sève végétative, et dont plusieurs ont servi tour à tour à la formation d'une multitude d'êtres vivants et organisés !

Puisque les mêmes parcelles de substances auront dans des temps divers appartenu à des diversités infinies de corps, sera-t-il au pouvoir de l'ange, de les attribuer préférablement à tel sujet déterminé ?

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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Il nous est aisé de répondre que lorsque les anges recevront le commandement de rassembler les cendres des morts, soit à l'aide de leur science naturelle, soit par le secours d'une révélation d'en-haut, ils connaîtront aussitôt les éléments et les parties matérielles qui doivent constituer chaque corps humain ; ils sauront dans quel lieu de la terre ou des mers, sont ces parties matérielles, sous quelle forme elles subsistent.

Il est de croyance pieuse, que chaque ange s'intéressera plus spécialement au sujet humain dont Dieu lui avait jadis confié la garde. Peut-on supposer que ces bons anges abandonnent les restes de ces êtres sur qui ils avaient veillé avec une attention et une sollicitude si tendre ; qu'ils ne les suivent pas à travers toutes leurs transformations et qu'au moment voulu, ils n'aient le moyen et la puissance de retrouver leurs cendres ?

D'ailleurs, les anges ne sont-ils pas les mandataires de Dieu ? Et comment admettre que Dieu qui voittout, qui est présent dans l'atome, dans le brin d'herbe, dans chaque grain de sable des bords de la mer, ne puisse leur faire discerner les parcelles de nos corps, qu'il couvre de son regard, et où il habite substantiellement par son immensité.

Observons toutefois, que le ministère des anges se réduira à rassembler, au lieu voulu, les débris et les parcelles de nos corps ; quant à l'organisation de ces éléments divers, à l'esprit de vie qui sera transmis de nouveau à nos corps reconstitués, c'est, dit saint Thomas, une œuvre créatrice excédant le pouvoir de la nature angélique elle-même, et qui s'opérera par la vertu directe et immédiate de Dieu.

C’est pourquoi la résurrection sera instantanée : elle s'accomplira en un clin d’œil, dit saint Paul, dans un instant imperceptible, comme l'éclair. Les morts, dormant leur sommeil depuis de longs siècles, entendront la voix du Créateur, et lui obéiront avec la même promptitude que les éléments lui obéirent à l'époque des six jours : Dixit et facta sunt.

Ils secoueront les langes de leur nuit séculaire, et ils se dégageront des étreintes du trépas avec plus d'agilité qu'un homme endormi ne se réveille en sursaut. De même que Jésus-Christ s'élança jadis de Son tombeau avec la rapidité de la foudre, qu'en un instant Il se dépouilla de Son linceul, qu'Il fit enlever par l'ange la pierre scellée de Son sépulcre, et renversa contre terre les gardes à demi-morts de frayeur, ainsi, dit Isaïe, dans un espace de durée aussi imperceptible, la mort sera précipitée :

Praecipitabit mortem in sempiternum (Isaïe, XXV, 8). L'océan et la terre entrouvriront leurs entrailles dans leur profondeur pour rejeter leurs victimes, comme la baleine qui avait englouti Jonas s'entrouvrit pour le rejeter sur le rivage de Tharsis.

Alors, les humains, libres, comme Lazare, de leurs liens mortuaires, s'élanceront transfigurés dans une vie nouvelle, ils insulteront à la cruelle ennemie qui s'était flattée de les tenir enchaînés dans une captivité sans fin. Ils lui diront : «Mort, où est ton aiguillon ? Mort, où est ta victoire ? Mort, tu as subi la loi du talion et tu t'es ensevelie toi-même dans ton éphémère triomphe : Absorpta es, mors, in victoria tua». Mais il est une objection insensée et grossière que nous croyons utile de signaler, c'est celle des matérialistes de notre temps.

Le corps humain, disent-ils, se compose et se recompose sans cesse, par l'âge, la maladie, les altérations des éléments, par la nutrition surtout.

Il est sujet à des déperditions et à des renouvellements perpétuels et constants. Les membres diminuent et grossissent, les cheveux tombent et repoussent. Il est constaté que l'homme vieillard n'a plus dans sa chair une seule parcelle, un seul atome du sang et des humeurs qui entrèrent dans la composition de sa structure matérielle à l'âge où il était encore enfant.

Source : livres-mystiques.com

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Toute cette poussière, tous ces résidus divers, dont le nombre est incalculable, et qui ont servi d'éléments à sa vie organique, lui seront-ils restitués au moment où il renaîtra de ses cendres ? S'ils ne lui sont pas rendus, s'il en demeure dépouillé, comment affirmer qu'il renaîtra avec le propre corps auquel il était uni en cette vie ?

Si au contraire il ressuscite avec l'universalité des éléments qui ont servi à sa constitution, dans ce cas, le corps des élus ressuscités, que l'on dit devoir être rempli d'harmonie et de perfection, ne sera en réalité qu'une agglomération d'éléments informes et défectueux.

Il y a longtemps que la vraie science a fait justice de l'inconséquence et de l'inanité d'une telle théorie. De nos jours, un profond publiciste, un théologien éminent, versé dans la connaissance des sciences naturelles en même temps qu'initié à tous les trésors des sciences sacrées, a confondu, par une argumentation irréfutable, ces doctrines non moins abjectes que présomptueuses et insensées.

«Dans le corps de l'homme» dit-il, «il y a quelque chose d'essentiel et quelque chose d'adventif et d'accessoire. Ce qu'il y a d'essentiel, c'est ce qu'il n'a de commun avec personne, ce qu'il possède seul, ce qu'il possédera à jamais ; c'est ce qui existait de lui au moment où il a été informé, animé, vivifié par son âme.

Ces éléments essentiels, il les conservera toujours, ils seront toujours siens. Le reste, ce qui est amené par la nutrition, par la digestion, par l'assimilation, n'est pas lui. Il peut le perdre et il le perd sans cesser d'être lui.

C'est avec ces éléments essentiels et personnels que Dieu ressuscitera les corps spirituels et glorieux, comme l'immortelle corruption des réprouvés. L'âme étant la même, le germe propre ou l'élément constitutif restant le même, le reste importe peu, et l'identité subsistera éternellement.

«Il est d'ailleurs rigoureusement démontré : 1e que, dans un corps gros comme la terre, il y a assez de vides et de pores pour qu'on puisse le concevoir réduit au volume d'un grain de sable ; 2e réciproquement, que dans un grain de sable, il y a assez de parties, d'atomes, de molécules séparables, pour qu'on puisse en former un globe gros comme la terre.

En présence de ces deux mystères de la nature, mystères tout à fait écrasants, oserions-nous discuter la possibilité ou l'impossibilité de la reconstitution du corps humain, avec ses éléments essentiels et primitifs ?» (Moigno, Splendeurs de la foi).

Concluons cet exposé du dogme de la Résurrection en en retraçant la magnificence et la sublimité. La Résurrection sera un spectacle imposant et grandiose, qui surpassera tous ceux dont la terre a jamais été le théâtre, et qui éclipsera même la solennité de la création première.

La plus belle peinture qui nous en a été retracée, est celle du prophète Ezéchiel, chap. XXXVII, vers. 1 à 13

«Un jour», dit-il, «la main du Seigneur s'étendit sur moi, je fus ravi en esprit et transporté au milieu d'une plaine que remplissaient, comme autant de pyramides lugubres, des monceaux d'ossements humains. Ces monceaux étaient en nombre infini, ternes, desséchés, et prêts à se résoudre en poussière :

Siccaque vehementer. - «Fils de l'homme, penses-tu que ces os puissent revivre ?» - Je répondis, Seigneur Dieu, vous le savez. - «Prophétise sur ces ossements arides ; dis-leur : Os arides entendez la voix du Seigneur : Ossa arida, audite verbum Domini. - Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai croître sur vous des chairs, j'enverrai en vous l'esprit et vous vivrez». - Et voilà que je prophétisais, suivant le commandement qui m'avait été donné.

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Dans la sainte Écriture, chaque fois qu'il est parlé du jugement sans autre désignation propre, et que ce jour du jugement est désigné par ces paroles : Dies Domini, dies irœ, ou par d'autres termes analogues, ces expressions doivent s'entendre du jugement universel et qui aura lieu à la fin des temps.

Ainsi il est écrit : «En vérité je vous le dis, il y aurapour Tyr, pour Sidon, au jour du jugement moins de rigueur que pour vous» (Mt., XI). - «Le jour du jugement, les terres de Sodome seront traitées avec plus d'indulgence» (Mt., XI). «Le jour du jugement viendra comme un voleur qui s'introduit pendant la nuit» (I ad Th., 5). « Ne vous laissez pas ébranler, dit saint Paul, comme si le jour du Seigneur était près d'arriver» (Il ad Ths., 2). Les prophètes sont remplis de locutions semblables :

«Le jour du Seigneur est proche, dit le prophète Sophonie, jour d'amertume et de colère, jour de tribulation et d'angoisse, de calamité et de misère, d'obscurcissement et de ténèbres, jour où il y aura des clameurs et où les trompettes sonneront avec éclat...» (Soph., I).

Jésus-Christ parle plus explicitement en saint Matthieu, chapitre XIII : «Le Seigneur, y est-il dit, se montrera comme un père de famille qui vient purifier son aire. Il saisira le van dans ses mains, le bon grain sera mis dans le grenier et l'ivraie donnée en pâture aux flammes...»

Et ailleurs, dans le même Évangile, chap. XIII, 47 : «Le royaume de Dieu est semblable à un filet jeté dans la mer et recueillant toute sorte de poissons. Et lorsqu'il est plein, les pêcheurs, le retirant et s'asseyant sur le rivage, choisissentles bons pour les mettre dans les vases et jettent les mauvais dehors. Ainsi en sera-t-il à la consommation des siècles.

Les anges viendront et sépareront les mauvais du milieu des justes. Ils les jetteront dans la fournaise de flammes. Là seront des pleurs et des grincements de dents. Se tournant vers ses disciples, il leur dit : «Avez-vous compris toutes ces choses ?» Les disciples répondent : «Nous les avons comprises...»

A ces textes des Écritures, ajoutons le témoignage de saint Thomas qui nous donne trois raisons théologiques de l'opportunité et de la convenance d'un jugement universel. La première de ces raisons consiste dans ce fait, que les œuvres, bonnes ou mauvaises de l'homme, ne sont pas toujours des actes isolés et transitoires ; le plus souvent, surtout lorsqu'il s'agit des chefs des nations ou de ceux qui sont investis de l'autorité publique, elles continuent à subsister, après qu'elles sont consommées, soit dans la mémoire des autres hommes, soit dans la renommée publique, par suite du retentissement qu'elles ont eu et du scandale qu'elles ont
causé.

Ainsi tel crime secret, à première vue, ne semble qu'une œuvre privée et personnelle, mais il devient social par
ses effets. Il est de foi sans doute qu'il y a un jugement particulier et que tout homme, au moment de son dernier soupir, apparaît au tribunal de Dieu, pour y entendre prononcer son éternelle sentence.

Mais ce jugement ne peut suffire, il est indispensable qu'il soit suivi d'un autre jugement public, où Dieu n'examinera plus les actions isolément et prises en elles-mêmes, mais où il les examinera dans leurs effets par rapport aux autres hommes, dans les biens ou les maux qui en ont dérivé pour les familles et pour les peuples, en un mot, dans les conséquences qu'elles ont produites et que celui qui les a opérées était tenu de prévoir.

Source : livres-mystiques.com

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La seconde raison de cette manifestation publique donnée par le Docteur Angélique est celle des faux jugements et des appréciations erronées de l'opinion humaine. La plupart des hommes, même les plus éclairés et les plus sages, se laissent aisément circonvenir et tromper.

Ils ne discernent pas le fond intime des âmes et ne peuvent y lire ce qui est secret et intérieur : d'où il arrive qu'ils forment généralement leurs jugements sur les apparences, sur ce qui est visible et extérieur.

Il s'ensuit encore que les hommes de bien sont souvent traités avec des sévérités injustes, qu'ils sont méconnus et lésés dans leur réputation. D'autre part, la méchanceté d'un grand nombre d'hommes reste ignorée, ils sont entourés de l'estime et de la confiance publique, et le monde leur décerne la considération et les louanges qui ne sont dues qu'aux justes.

Il faut donc un jugement qui mette à nu tous les déguisements, qui fasse tomber le masque de toutes les hypocrisies, et signale les artifices cachés et toutes les vertus fausses et de mauvais aloi.

Ce jugement, nous dit saint Jean, n'aura pas lieu «selon la chair, ni selon ce que voient les yeux et qu'entendent les oreilles», mais il se fera aux clartés éblouissantes de la lumière de Dieu, dans le discernement de toutes les intentions et de tous les désirs, la pleine intuition de ce que les cœurs ont eu de plus mystérieux et de plus secret : corda omnium intuendo (Jean, VIII ; Isaïe, II ; Reg., XVI ).

Enfin une troisième raison donnée par saint Thomas, c'est que Dieu gouverne les hommes par des moyens accommodés aux conditions de leur nature, et Il les jugera suivant les promesses qu'Il leur a faites et les espérances qu'Il a suscitées en eux, soit en récompensant, soit en punissant, Il doit à Sa sagesse de garder les lois et les proportions de la justice distributive telles qu'Il les a ici-bas fixées.

Or, saint Paul appelle lui-même la vie présente, un stade, une course, une arène (I Cor., IX, 26 ; Il ad Timoth) ; il nous représente l'homme voyageur sur cette terre, sous la figure d'un soldat ou d'un athlète s'élançant à la poursuite de sa couronne ; il nous propose la Vie éternelle en la désignant sous les noms de
«palme, de trophée, de couronne de justice, couronne de vie et de gloire».

Il faut donc, pour que la récompense corresponde réellement à la promesse, qu'elle soit décernée en assemblée publique, avec une solennité et une pompe digne de celui qui la dispense, en présence de tous ceux qui ont participé à la lutte, de tous les ennemis dont les saints ont triomphé, à la manière dont l'ancienne Rome et la Grèce avaient coutume d'agir à l'égard de leurs guerriers vainqueurs et de leurs héros.

Dans quel lieu se tiendra le jugement dernier ? Nul ne le sait d'une certitude de foi, mais le sentiment général des Pères, celui de saint Thomas, est qu'il aura lieu dans la vallée de Josaphat. Les saintes Ecritures appellent de ce nom, la région où coule le torrent de Cédron qui embrasse dans ses contours la
ville de Jérusalem, le Calvaire et s'étend jusqu'au mont des Oliviers.

N'est-il pas convenable, en effet, que Jésus-Christ se manifeste dans Sa gloire sur les lieux même qui ontservi de théâtre à Son agonie, où Il est apparu dans Ses souffrances et dans Ses abaissements ? C'est ce qu'insinuèrent les anges aux disciples lorsqu'ils leur dirent : Hic Jesus qui assumptus est a vobis sic veniet.

N'est-il pas aussi de toute convenance que cette partie de la terre où le premier homme a été créé, où le Fils de Dieu a opéré la rédemption et le salut des hommes, soit aussi celle où les saints recueilleront dans leur plénitude les fruits de Sa Passion et de Sa Mort, où ils entreront en participation de Son Ascension glorieuse, et où Jésus-Christ tirera une juste vengeance de Ses persécuteurs et de tous ceux qui auront refusé de laver leur âme par l'infinie vertu de Son sang ?

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C'est pourquoi le prophète Joël, chap. III, s'écrie : «Le Seigneur rugira de Sion et sa voix éclatera de Jérusalem». Et dans le même chapitre, il dit encore : «Je rassemblerai toutes les nations, Je les conduirai dans la vallée de Josaphat, où Je ferai avec elles la grande discussion» (Joël. III).

C'est donc une vérité indubitable que le jugement se fera dans la vallée de Josaphat. En vain nous objectera-t-on que notre assertion ne peut se soutenir, et qu'il suffit de lui opposer cette seule considération, que la vallée de Josaphat étant un espace moins étendu et plus resserré que la plupart des vallées des Alpes, il est inadmissible qu'elle puisse contenir ces milliards et ces milliards d'êtres humains qui se sont succédé ou se succéderont encore sur la terre.

Saint Paul dans son épître aux Thessaloniciens, résout et éclaircit cette difficulté : il nous rappelle qu'au jour du jugement, les élus ressuscités ne seront pas agglomérés sur la terre, «mais qu'ils s'élèveront à la rencontre de Jésus-Christ dans les airs».

Notre-Seigneur Jésus-Christ descendra dans la région des airs, située au-dessus de la vallée de Josaphat, et c'est là qu'environné de ses anges, il s'assiéra sur le trône de sa Majesté. Ne convient-il pas en effet que le
Juge, en raison de sa dignité, soit élevé au-dessus de tous, sur un lieu éminent, et d'où il puisse être vu et entendu de tous les hommes ?

N'est-il pas équitable, qu'eu égard aux mérites et aux perfections, une place honorable et plus proche du Souverain Juge soit affectée aux élus affranchis de la pesanteur, et qui possédant des corps glorieux et subtils, n'auront plus besoin d'avoir la terre pour appui ?

Seuls les réprouvés seront retenus sur la terre ; mais comme l'observe Suarez, ce serait à tort que nous les représenterions circonscrits et parqués, dans les étroites limites de la vallée de Josaphat ; leur multitude s'étendra, autant qu'il sera nécessaire, dans les lieux environnants, sur le mont des Oliviers, sur la
montagne de Sion, sur l'emplacement où était située Jérusalem et peut-être à des espaces très éloignés.

Et s'il est dit que le jugement aura lieu dans la vallée de Josaphat, c'est parce que Jésus-Christ dressera son trône au-dessus d'elle, et que cette vallée sera le lieu où les hommes commenceront à se rassembler.
Par qui se fera le jugement ?

Par le Christ Jésus, non pas précisément par le Christ Jésus, en tant qu'il est Dieu, qu'il possède une même substance et une même vie avec son Père, mais par le Christ Jésus en tant qu'Il s'est incarné dans le temps et qu'Il est appelé le Fils de l'Homme.

Il est dit en saint Jean, ch. V : «Le Père ne juge personne, mais Il a donné tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Et Il Lui a donné la puissance de juger, parce qu'Il est le Fils de l'Homme».

En effet en tant que Dieu, Jésus-Christ est l'égal de son Père, l'expression et l'image de Sa puissance souveraine, et Il possède connaturellement avec les deux autres personnes divines, le droit qu'ont celles-ci de juger. A ce point de vue, Jésus-Christ n'a pas à recevoir une seconde investiture, et c'est seulement en Le considérant comme homme que saint Jean a pu dire qu'Il sera honoré de tous, à cause de la puissance judiciaire que Lui a conférée Son Père.

Source : livres-mystiques.com

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Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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DEUXIEME CONFÉRENCE

DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS


Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Dans le verset suivant, saint Jean nous apprend que Jésus-Christ a reçu le pouvoir de rendre la vie aux morts. «L'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu» (Jean., v, 25).

Il ressort de ce passage que le pouvoir de ressusciter conféré au Fils de l'homme, est une conséquence de Sa qualité de juge : il est indispensable en effet pour l'exercice de la judicature, que celui qui en est investi ait le moyen de citer les coupables et puisse les traîner à son tribunal.

Le jugement, observe saint Thomas, devant s'exercer sur des hommes, doit s'accommoder à leurs aptitudes, être approprié aux exigences et aux inclinations de leur nature.

Mais l'homme est composé d'une âme et d'un corps ; il ne perçoit les choses spirituelles et invisibles que par l'intermédiaire des choses sensibles : dès lors, n'est-il pas indispensable que l'homme soit jugé par un homme, par un être se montrant corporellement, et dont il puisse voir la face et entendre la voix ? Et saint Jean nous dit avec raison : «Omne judicium dedit filio, qua filius hominis est».

En outre, si nous étudions les choses suivant notre mode de concevoir, ne faut-il pas que le juge soit vu de tous les hommes cités à sa barre ? Or, en tant qu'Il a la forme humaine, Jésus-Christ sera vu simultanément des bons et des méchants, en tant qu'Il a la forme divine, Il ne peut se manifester qu'aux élus.

Enfin, Dieu le Père a confié le jugement à Jésus-Christ, en tant qu'Il est homme, dans une disposition de bonté, afin de tempérer l'éclat de cette redoutable manifestation et d'en adoucir la sévérité et les rigueurs ; car, l’Église nous dit dans sa liturgie : Quantus tremor est futurus, Quando judex est venturus, Cuncta stricte discussurus.

Si Jésus-Christ apparaissait sous les traits d'une nature supérieure et toute céleste, quel être humain parviendrait à soutenir le poids de Sa majesté et le feu de Ses regards ?

Mais Il se montrera avec le visage et les traits qu'Il avait durant Sa vie mortelle, Il se fera précéder de Sa croix et des autres insignes de Ses abaissements ; Il laissera apparaître les cicatrices des blessures de Ses pieds et de Ses mains : Videbunt in quem transfixerunt; les réprouvés alors n'oseront plus contester Sa justice, et les justes à leur tour se sentiront attirés vers Lui avec une confiance plus vive.

Le cœur de saint Paul se dilatait de joie et d'espérance : considérant que le Christ devait être son juge, il sentait s'évanouir toutes ses craintes et toutes ses défiances...

«Quel sera l'accusateur contre les élus de Dieu, disait-il ? Dieu qui les justifie. Qui les condamnera ? Le Christ Jésus, celui-là même qui non seulement est mort, mais qui est ressuscité, qui est à la droite du Père et qui encore intercède pour nous» (Rom., VIII, 33-34)..

Quant au mode de ce second avènement, il sera semblable au premier sic veniet quemadmodum vidistis eum euntem in cœlis ; ce sera le même Christ et le même homme, et Ses traits, Sa ressemblance seront les mêmes que durant Sa vie mortelle ; il suffira à ceux qui vécurent et conversèrent avec Lui de jeter les yeux sur Sa personne pour Le reconnaître.

Mais cette seconde manifestation n'aura plus lieu dans l'infirmité et dans l'abaissement, elle aura lieu dans la majesté et dans la gloire. «En vérité», est-il dit dans saint Matthieu «Je vous le dis, vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu et venant sur les nuées du Ciel» (Matth., XXVI, 64). En d'autres termes, Jésus-Christ apparaîtra entouré de l'appareil et de la pompe d'une royauté divine.

Les élus glorifiés et la multitude des anges formeront autour de Son trône une cour si resplendissante, qu'aucun esprit ne parviendrait à se la retracer.

Ceux qui auront combattu avec le plus de constance, qui L'auront suivi de plus près dans l'arène de Ses souffrances, seront les plus rapprochés de Sa personne : «Ils apparaîtront», dit le livre de la Sagesse, «le front haut et serein, avec une grande assurance contre ceux qui les auront opprimés tyranniquement durant leur vie».

Source : livres-mystiques.com

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DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS


Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

On peut se représenter les regrets et le désespoir des réprouvés à la peinture qu'en trace le même auteur inspiré. Touchés de regret et le cœur brisé par l'angoisse, ils s'écrieront : «Ce sont donc là ceux qui étaient l'objet de nos risées et que nous jugions dignes de tout opprobre, dont nous disions que la vie était une folie et que leur mort serait sans honneur.

Cependant les voilà élevés au rang des enfants de Dieu, et leur partage est avec les saints. Nous nous sommes
donc égarés des voies de la vérité. La lumière de la justice n'a point lui pour nous, et le soleil de l'intelligence ne s'est point levé pour nous» (Sap., v ).

Les apôtres, les martyrs, les docteurs, les milliers de justes qui auront combattu pour l'honneur de Dieu et des intérêts de la foi, s'uniront à leur chef pour proclamer la vérité de ses sentences et l'équité de ses jugements.

Ce jugement est appelé avec raison universel, parce qu'il s'exercera sur tous les sujets de l'humanité, parce qu'il s'étendra à tous les crimes, à tous les délits et qu'il sera définitif et sans appel.

Premièrement, le jugement dernier s'exercera sur tous les sujets de l'humanité. Les hommes de toute nation, de toute tribu, de toute langue y comparaîtront. Il n'y aura plus entre eux aucune distinction de fortune, de naissance et de rang.

Ceux qui s'appelaient Alexandre, César, Dioclétien, seront confondus pêle-mêle avec les pâtres qui font en ce moment brouter leur troupeau sur les plages inconnues et désertes, où les cendres de ces maîtres du monde gisent dispersées.

Les hommes alors seront dominés par d'autres intérêts que ceux de la curiosité et d'une vaine admiration. Des spectacles autrement sérieux attireront leurs regards et leurs attentions ; la figure du monde se sera évanouie, et les victoires des grands capitaines, les œuvres conçues par le génie, les entreprises et les grandes
découvertes ne seront estimées que des simulacres et des jeux d'enfants.

De même, dit saint Jean Chrysostome, que, sur un théâtre, lorsqu'un acteur descend de la scène, on ne l'admire pas précisément à cause du rôle qu'il a joué, on ne le loue ni de ce qu'il a figuré le personnage d'un roi, ni de ce qu'il a représenté un valet ou un mendiant, mais on le loue de son habileté, et on applaudit uniquement à la perfection avec laquelle il a exécuté son rôle ; ainsi au jugement dernier, tel ne sera pas honoré, parce qu'il aura été un roi, un éloquent orateur, un ministre et un grand homme d’État.

Toutes ces dignités et ces distinctions, que le monde tient en si haute estime, seront réputées de nul mérite et de nulle valeur. Les hommes ne seront loués qu'en raison de leurs vertus et de leurs bonnes œuvres : Opera enim illorum sequuntur illos (Apoc., XIV, 13).

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Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

On peut se représenter les regrets et le désespoir des réprouvés à la peinture qu'en trace le même auteur inspiré. Touchés de regret et le cœur brisé par l'angoisse, ils s'écrieront : «Ce sont donc là ceux qui étaient l'objet de nos risées et que nous jugions dignes de tout opprobre, dont nous disions que la vie était une folie et que leur mort serait sans honneur.

Cependant les voilà élevés au rang des enfants de Dieu, et leur partage est avec les saints. Nous nous sommes
donc égarés des voies de la vérité. La lumière de la justice n'a point lui pour nous, et le soleil de l'intelligence ne s'est point levé pour nous» (Sap., v ).

Les apôtres, les martyrs, les docteurs, les milliers de justes qui auront combattu pour l'honneur de Dieu et des intérêts de la foi, s'uniront à leur chef pour proclamer la vérité de ses sentences et l'équité de ses jugements.

Ce jugement est appelé avec raison universel, parce qu'il s'exercera sur tous les sujets de l'humanité, parce qu'il s'étendra à tous les crimes, à tous les délits et qu'il sera définitif et sans appel.

Premièrement, le jugement dernier s'exercera sur tous les sujets de l'humanité. Les hommes de toute nation, de toute tribu, de toute langue y comparaîtront. Il n'y aura plus entre eux aucune distinction de fortune, de naissance et de rang.

Ceux qui s'appelaient Alexandre, César, Dioclétien, seront confondus pêle-mêle avec les pâtres qui font en ce moment brouter leur troupeau sur les plages inconnues et désertes, où les cendres de ces maîtres du monde gisent dispersées.

Les hommes alors seront dominés par d'autres intérêts que ceux de la curiosité et d'une vaine admiration. Des spectacles autrement sérieux attireront leurs regards et leurs attentions ; la figure du monde se sera évanouie, et les victoires des grands capitaines, les œuvres conçues par le génie, les entreprises et les grandes
découvertes ne seront estimées que des simulacres et des jeux d'enfants.

De même, dit saint Jean Chrysostome, que, sur un théâtre, lorsqu'un acteur descend de la scène, on ne l'admire pas précisément à cause du rôle qu'il a joué, on ne le loue ni de ce qu'il a figuré le personnage d'un roi, ni de ce qu'il a représenté un valet ou un mendiant, mais on le loue de son habileté, et on applaudit uniquement à la perfection avec laquelle il a exécuté son rôle ; ainsi au jugement dernier, tel ne sera pas honoré, parce qu'il aura été un roi, un éloquent orateur, un ministre et un grand homme d’État.

Toutes ces dignités et ces distinctions, que le monde tient en si haute estime, seront réputées de nul mérite et de nulle valeur. Les hommes ne seront loués qu'en raison de leurs vertus et de leurs bonnes œuvres : Opera enim illorum sequuntur illos (Apoc., XIV, 13).

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Secondement, ce jugement est appelé universel, parce qu'il s'étendra à tous les crimes et à tous les délits.
C'est alors seulement que l'histoire humaine commencera.Dans les clartés de la lumière de Dieu, on verra nettement et en détail tous les crimes publics et secrets qui se sont consommés sous tous les espaces et à travers tous les temps.

La vie de chaque sujet humain sera dépliée tout entière. Aucune circonstance ne sera omise ; pas une action, pas une parole, pas un désir qui ne soit publié. On nous rappellera les divers âges que nous avons parcourus, on retracera à cet impudique ses désordres et ses discours de libertinage ; à cet ambitieux ses voies tortueuses et machiavéliques.
Le jugement démêlera et fera ressortir tous les fils et les détours de ces intrigues, si savamment ourdies ; il mettra dans leur vrai jour toutes ces basses palinodies et ces lâches connivences que des hommes, investis de la puissance publique, auront cherché à justifier, soit en invoquant le prétexte spécieux de la raison d’État, soit en les recouvrant du masque de la piété ou du désintéressement.

Le Seigneur, dit saint Bernard, manifestera toutes ces libertés que l'on se dissimulait à soi-même, tous ces dérèglements inconnus, ces projets de crime auxquels l'exécution seule a manqué, ces artifices dont on se faisait des vertus ; et ces péchés oubliés, secrets, effacés de la mémoire, apparaîtront soudain
comme des ennemis qui s'élancent d'une embuscade : Prodient ex improviso et quasi ex insidiis.

Il y a sans doute des hommes endurcis dans l'iniquité que la pensée de cette terrible manifestation touche peu. Familiarisés avec le crime, ils s'en font un sujet de divertissement et de gloire. Ils se flattent sans doute d'affecter au jugement la même effronterie, de défier, par leur attitude cynique et arrogante, la majesté de Dieu et la conscience du genre humain. Vain espoir ! Le péché ne s'estimera plus selon l'appréciation des hommes charnels, faciles à excuser les plus grossiers emportements, dès lors qu'ils n'atteignent le prochain ni dans ses biens, ni dans sa vie.

La laideur et le dérèglement du péché se manifesteront dans les ineffables clartés de la lumière de Dieu. Le péché, dit saint Thomas, se jugera comme Dieu Lui-même le juge : Tunc confusio respiciet œstimationem Dei quœ secundum veritatem est de peccato.

Trois classes principales d'hommes attireront sur elles l'attention. La première de ces classes sera celle des fils de justice et de lumière, dont les mérites et les bonnes œuvres seront mises en pleine évidence, et obtiendront une sanction et une louange publique de la part du Juge clairvoyant et infaillible, dont le témoignage ne saurait être sujet à aucune erreur et à aucune contradiction.

La seconde de ces classes d'hommes sera celle des fils de Voltaire, des coryphées de la libre-pensée et de la Révolution qui, à l'heure présente, ourdissent de ténébreux et sacrilèges complots contre Jésus-Christ et Son Église. Ils seront glacés d'épouvante et frémiront d'une indicible horreur, en voyant apparaître dans sa gloire et armé de sa toute puissance, Celui qu'ils avaient voulu écraser, qu'ils avaient stigmatisé, en L'appelant l'ennemi, l'insensé, l'infâme. Ceux-là pousseront un cri suprême de rage et de malédiction, et ils s'écrieront comme Julien l'Apostat : Tu as vaincu, Galiléen !

Source : livres-mystiques.com

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